TETES D'AFFICHE 2010...

Paru dans la Nouvelle République du 8 janvier 2011

A tour de rôle, en 2010, ces femmes et ces hommes ont fait cette actualité deux-sévrienne dont la NR rend compte au quotidien. Les acteurs de cette actualité sont nombreux. Beaucoup trop, hélas, pour tous les inscrire à notre souriant générique du jour. Et offrir ainsi à chacun, en guise d'étrennes, la tête d'affiche qui lui revient. Il a donc fallu choisir, au gré de nos arbitraires souvenirs ou en songeant à d'autres scénarios qui ne manqueront pas d'enrichir nos colonnes en 2011. Deux pages cadeau pour commencer l'année du bon pied : celui qui se laisse chatouiller pour le seul bonheur de rigoler. Avoir de l'humour, c'est avant tout savoir rire de soi, dit-on...

CHRISTIAN GENDRON. Tannée par l'opinion publique, asticotée aussi par le nouvel adjoint niortais, la communauté d'agglomération de Niort a enfin trouvé les moyens d'organiser des visites guidées au donjon. Ce ne semble pour autant, pas être la tasse de thé du conservateur en chef, plus enclin à considérer ce monument historique comme une salle d'exposition. Pour le convaincre de se muer en guide, nous lui offrons à défaut de la casquette, le costume de Ben Stiller, dans la Nuit au musée.

GENEVIÈVE GAILLARD. Comme Carole Bouquet pour son appartement dans cette comédie de Brigitte Roüan, Geneviève Gaillard est embringuée dans une série de chantiers dans le coeur historique de Niort. Parking souterrain, rues piétonnes, abords du donjon, bords de Sèvre... Elle aussi va devoir garder son portable à l'oreille, et ses dossiers en permanence sous le bras, si elle veut que les délais d'enfer qu'elle a fixés soient tenus.

HENRI MORIN, FRANCK VASSEUR. Le titre emblématique de la « nouvelle vague » s'est transformé en tsunami dévastateur du côté des rugbymen du stade Espinassou de Niort, où l'ancien premier rôle Henri Morin s'est retiré sur la pointe des pieds, Franck Vasseur, à la technique, s'en allant rechausser ses basques. Le vieux Stade niortais s'est retrouvé dans un scénario inextricable à la Jean-Luc Godard. Où plutôt « en manque d'oseille brutal », aurait carrément proposé Michel Audiard...

SOPHIE GILBERT, JOCELYNE BAUSSANT, MICHEL DRAPET. Comme les trois vieux copains du film de Gilles Grangier tiré du savoureux roman de René Fallet, les trois patrons de la CFDT, de Force Ouvrière et de la CGT s'aiment autant qu'ils s'agacent. Mais quand il s'agit de défendre notre bonne vieille retraite, comme cela a été la cas en 2010, bras dessus ou pas, le trio fait preuve d'une belle jeunesse. En vain car la « vieille » a bel et bien pris deux ans de plus !

RODOLPHE CHALLET. Une affaire de femmes : c'est bien l'argument dont ont, en vain, usé les adversaires - et néanmoins bons camarades ! - du patron du PS deux-sévrien pour l'inviter, au nom de la parité, à céder sa place dorée de candidat aux prochaines cantonales sur Niort-Est. Mais « L'homme est une femme comme les autres » - autre titre envisagé -, aurait pu rétorquer notre acteur qui, d'une petite voix, (féminine ?) a finalement enlevé l'affaire.

LOUIS PETIET. Un premier rôle dans le costume de Pierre Fresnay pour jouer la grande illusion sociale et économique. La comparaison avec le titre du film culte de Jean Renoir s'arrête là. Le patron de BKC, encarté UMP, a un temps fait croire qu'il apporterait les dix millions d'euros nécessaires au renouveau d'Heuliez à Cerizay. Avec ses tours de passe-passe financiers il avait réussi, l'année précédente, à « enfumer » le tribunal de commerce. Mais en 2010, il devait capituler !

XAVIER ARGENTON. En adhérant au Nouveau Centre - il en est même responsable départemental - Xavier Argenton rêve sans doute d'une destinée nationale, puisque son mentor Hervé Morin ne cache plus son intention de batailler à la présidentielle. Mais l'élan du maire parthenaisien pourrait être freiné par la fâcheuse affaire de la non lecture de la lettre d'Ida Grinspan lors de la journée de la Déportation, qui pourrait fort devenir pour lui... un boulet.

AUZANNEAU. Le maire d'Exoudun ne joue pas aux apprentis sorciers, comme le personnage de Jeff Goldblum dans « La Mouche », film de David Cronenberg. Mais en décidant, avec malice, d'équiper ses concitoyens en tapettes afin de lutter contre l'invasion estivale de diptères, l'édile a habilement attiré une nuée de micros sur sa petite commune. De l'AFP à RTL, tout le monde en a parlé. Le buzzzzzzzzzzzzz de l'été.

JEAN-MARIE MORISSET. Suite au redécoupage électoral - si, bien sûr, il décidait de se représenter aux prochaines législatives - le député Jean-Marie Morisset devrait croiser le fer avec la députée « sudiste » Delphine Batho. Le premier, grâce à son ancienne casquette de président du Département, connaît fort bien le Mellois. En, revanche pour la seconde, les terres de Gâtine, c'est déjà le Noooooorrrrd ! Bienvenue en Gâtine !

CLAUDE FERJOU. Ils ont bien raison « al Païs » thouarsais : il faut absolument mettre la pédale douce et ralentir la cadence si on ne veut pas que la Terre soit en surchauffe. Hébergement de l'office de tourisme : il ne faut pas se précipiter. Collecte des déchets : il est urgent de ne rien faire.... Le président du « Païs », Claude Ferjou, et ses hommes (et femmes) sont des visionnaires adeptes de la décroissance. On peut leur souhaiter de conserver le rythme en 2011... Et ce ne sont pas là des voeux en forme de coup de pied de l'âne !