Vieilles Charrues 2012 : The Cure
En exclusivité mondiale, la der de la Nouvelle République dimanche...
A Carhaix, en attendant Bob Dylan
C’est ce soir que les Vieilles Charrues fermeront leurs portes. Pendant quatre jours,
Carhaix, village perdu du centre Finistère, a résonné au rythme du rock, du folk et du rap.
Bien sûr, de nombreux festivals se sont succédé depuis la fin du printemps. Bien sûr, bon nombre d’artistes ont écumé ces rendez-vous incontournables des accros du rock. Mais aucun, et pas seulement de parole de Breton, n’atteint le plus fameux d’entre eux, les Vieilles Charrues placées sous le signe des super-héros. Que ce soit en nombre de spectateurs, en qualité de programmation, d’accueil des festivaliers, de taille de scène et même depuis cette année de météo, les Charrues « déchirent grave ! » (dixit Lucie), jeune festivalière. Si la journée du samedi affichait complet depuis belle lurette (53.000 places vendues), la fréquentation du jeudi a quelque peu déçu les organisateurs avec 25.000 entrées.
Portishead et The Cure pour la bonne bouche
Pourtant, l’affiche était alléchante : Rover a confirmé, Zebda a embrasé, Keziah Jones a séduit et LMFAO a tout décollé. Et le trip hop propre, carré et sensuel de Portishead a séduit même les incrédules. Mais ce sont bien Robert Smith et The Cure qui ont enflammé vendredi soir la plaine de Kerampuilh. L’ambassadeur mondial de la new-wave, à la chevelure ébouriffée et maquillé comme aux plus belles heures de sa gloire a distillé pendant près de trois (trop ?) longues heures ses mélodies inoubliables. Du pur bonheur, surtout pour les adeptes.
Il ne faudrait pour autant pas oublier les autres prestations du jour, notamment le rock décapant de Trigger Finger – enfin du vrai rock – , les incontournables Thomas Dutronc et Brigitte qui hantent les scènes de France et de Navarre. Et l’inévitable DJ Martin Solweig pour emmener danser ce chaleureux public jusqu’au bout de la nuit.
Chacun espère que Sting aura été à la hauteur, samedi soir, des attentes des plus que quadra qui attendent les incontournables tubes de celui qui a gravé les plus belles lettres de Police. Ces mêmes quadragénaires qui quelques heures auparavant, ont repris avec une pointe de culpabilité l’inusable Fille du coupeur de joints.
Enfin, ce soir, la star des programmateurs se lancera dans l’arène. Exceptionnel ou décevant, énergique ou comateux, le concert de Bob Dylan délie les langues dans le bourg de Carhaix et dans les campings alentour. Chacun y va de son pronostic, mais espère au plus profond de lui-même que le héros de toute une génération saura se montrer à la hauteur. Les 65.000 super-héros présents pourront quand même se défouler en suivant Amadou et Mariam, Orelsan, Garbage ou Gossip à qui revient le privilège de clore cette édition.
Robert Smith, mythique pour les uns, ennuyeux pour les autres est revenu à Carhaix dix ans après. Durant trois heures les souvenirs d’ados ont resurgi dans le cœur des festivaliers.
The Cure, Robert Smith© Photo Éric Pollet
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The Cure, Robert Smith© Photo Éric Pollet
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The Cure, Robert Smith© Photo Éric Pollet
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The Cure, Robert Smith© Photo Éric Pollet
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The Cure, Robert Smith© Photo Éric Pollet